Journée mondiale de la paix
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Chaque année, le 1er janvier, nous célébrons la Journée mondiale de la paix, et le pape François nous a invités à « écouter, au début de cette année de grâce, l'appel désespéré à l'aide, comme la voix du sang d'Abel le juste, qui s'élève de nombreuses parties de la terre (cf. Gn 4, 10) et que Dieu ne cesse d'entendre. Pour cela, nous devons nous sentir en quelque sorte responsables de la dévastation à laquelle est soumise notre maison commune, à commencer par les actions qui, même indirectement, alimentent les conflits qui frappent l'humanité. Je me réfère en particulier aux inégalités de toutes sortes, au traitement inhumain des migrants, à la dégradation de l'environnement, à la confusion générée de manière coupable par la désinformation, au refus de tout type de dialogue, au financement ostensible de l'industrie militaire » (Pape François, 1er janvier 2025).
La paix a été le don de Dieu à l'humanité à la naissance de Jésus. C'est aussi le cadeau que Jésus a fait à ses apôtres en les quittant. Saint François, notre Père séraphique, a fait de la paix le premier mot de ses conversations et salutations quotidiennes. Aujourd'hui, au tout début de la nouvelle année 2025, engageons-nous à construire la paix, à transformer chaque événement douloureux de l'année écoulée et à porter la mémoire de la paix dans l'avenir.
Tragiquement, nous traversons une époque qui aspire profondément à la paix. L'humanité n'a encore tiré aucune leçon des horribles tragédies des deux grandes guerres mondiales et des innombrables petites guerres qui ont coûté la vie à des millions d'innocents. Chaque jour, nous regardons avec indifférence des millions de femmes, d'enfants et de soldats mourir sur nos téléphones portables. Au début, nous pouvons nous sentir incapables de faire quoi que ce soit pour mettre fin à cette horreur inhumaine.
Mais si nous prenons conscience de notre pouvoir intérieur, nous pouvons devenir plus puissants et inspirer des millions de personnes par nos paroles et nos actions créatives en faveur de la paix plutôt que par des bombes détruisant des centaines de personnes. Nous ne pouvons peut-être pas arrêter la guerre par notre seule intervention, mais nous pouvons promouvoir une culture de la paix par une diplomatie populaire, en partageant des messages de paix.
Une personne véritablement religieuse, quelle que soit sa religion ou sa foi, ne peut être indifférente aux atrocités commises par l'homme. Toutes les religions ont des prières pour la paix. Par exemple, à la naissance de Jésus, les anges ont chanté « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix aux hommes de bonne volonté ». Une prière hindoue est la suivante : « Seigneur, fais-nous passer du mensonge à la vérité, des ténèbres à la lumière et de la mort à la vie éternelle. Le prophète Mahomet a prié : « Fais-nous revivre avec une salutation de paix et conduis-nous à ta demeure de paix ». Les moines bouddhistes ont prié : « Que tous les êtres soient pleins d'amour, que tous les êtres soient en sécurité, que tous les êtres soient libres et en paix ». Les prophètes hébreux ont prié : « Les nations ne lèveront plus l'épée contre les nations, et elles n'apprendront plus la guerre. Et personne n'aura peur ».
En bref, toutes ces religions prient pour la paix. Elles souhaitent toutes la paix, non seulement pour leurs adeptes, mais aussi pour chaque être humain. Prier pour la paix, c'est ce que j'appellerais de la diplomatie divine. Lorsque nous faisons une simple prière pour la paix, nous supplions Dieu de faire don de la paix à une autre personne et à l'humanité. Par conséquent, tous ceux qui prient pour la paix sont des diplomates divins que Jésus a appelés Fils de Dieu lorsqu'il a catégoriquement proclamé : « Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5:9). Prions pour que la nouvelle année 2025 voie naître des millions d'enfants de Dieu qui construiront la paix pour tous.