Ordo Fratrum Minorum Capuccinorum IT

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updated 4:51 PM UTC, Apr 18, 2024

Vie en fraternité

Frères et fraternités locales

Pour près de 10 500 frères répartis dans plus de 100 pays, l’appartenance à l’Ordre des Frères mineurs capucins se concrétise en premier lieu par le partage de la vie quotidienne dans une fraternité locale.

Notre Ordre compte plus de 1700 fraternités locales regroupant au moins trois frères. Le nombre habituel de frères par fraternité locale varie entre 5 et 12. En de rares exceptions, ce nombre peut dépasser 30.

Vivre dans une fraternité locale signifie prier ensemble, manger à la même table et partager les emplois nécessaires à la vie en commun tels que les services auprès de la population se trouvant auprès de nos maisons. L’aide fraternel, la mise en commun des biens et le partage avec les gens vivant dans notre voisinage sont des aspects essentiels de la vie en fraternité.  

La coordination de la vie fraternelle est confiée à un « gardien », assisté par un vicaire. Mais ce sont tous les frères qui participent à l’organisation et l’enrichissement de la vie communautaire au moyen de réunions tenues régulièrement, les chapitres locaux.

Fraternité régionale

Les fraternités locales forment un réseau de communion sur un territoire donné constituant ainsi une circonscription de l’Ordre. Celle-ci s’appelle « province ». Toutefois, en se basant sur quelques critères — qui incluent le nombre de frères, l’âge de l’implantation, le degré de développement et la capacité d’autonomie — les circonscriptions peuvent être appelées « vice province », « custodie » ou même « délégation ».

La délégation représente le premier niveau de présence organisée sur un territoire. En conséquence, les fraternités qui la composent dépendent encore du gouvernement de la province d’origine des frères.   

Le réseau de fraternités locales formant une custodie, une vice-province ou une province ont leur propre gouvernement élu par le chapitre de la circonscription. Ce chapitre, célébré tous les trois ans, peut rassembler tous les frères de la circonscription ou bien seulement les délégués des différentes fraternités locales; il revient à la circonscription de choisir l’une ou l’autre forme. Le chapitre est la plus haute autorité de la circonscription. En conformité avec la Règle de saint François et avec les Constitutions de l’Ordre, il est du devoir du chapitre de traiter de toutes les questions qui touchent la vie fraternelle de la circonscription et d’élire son gouvernement. Celui-ci, presque toujours formé d’un « ministre » et de quatre conseillers. Traditionnellement, ceux-ci sont dits « définiteurs ». Le « ministre » - o serviteur de la fraternité – et ses conseillers sont élus pour trois ans. Le mandat du ministre peut être reconduit pour trois autres années. Mais tous les trois ans, au moins deux des quatre conseillers de cette instance gouvernementale doivent être changés.

Chaque province dispose d’une grande autonomie pour l’organisation de sa vie et des services, des ministères, auxquels elle répond. C’est la province qui est responsable de l’admission des candidats à notre forme de vie, ainsi que de leur formation religieuse et professionnelle.

Dans notre Ordre, les frères ont la possibilité de devenir prêtres après avoir suivi le cursus de formation demandé par l’Église pour la préparation à ce ministère. Les autres vivent intégralement leur vocation de frères mineurs capucins en demeurant laïcs. C’est la profession des vœux de pauvreté, chasteté et obéissance ainsi que la Règle de saint François qui nous réunissent en fraternité. Le sacerdoce ne crée pas de différence entre nous. Selon les termes de notre législation, tous les frères qui ont fait profession perpétuelle ont les mêmes droits dans l’Ordre et sont éligibles à tous les postes nécessaires au bien commun de la fraternité.

La grandeur des provinces peut varier, allant actuellement de moins de 30 frères à plus de 300. Afin de préserver le climat fraternel  et éviter l’anonymat bureaucratique, une très grande province peut décider de se structurer en régions plus petites et donc plus adaptées à un partage familier.   Parallèlement, quand une province devient trop petite pour pouvoir se gouverner et se développer, elle peut s’unir à une autre province pour former avec celle-ci une circonscription plus vigoureuse.  

Dans chacune des grandes régions du monde, les provinces sont regroupées en « conférences ». Cette structure régionale, en raison de la langue, de la culture et d’autres facteurs sociaux, facilite la collaboration dans des champs d’intérêts communs.

Fraternité mondiale

Tout comme les provinces et les autres circonscriptions sont des réseaux de fraternités locales, ainsi l’Ordre, au niveau mondial, peut être décrit comme un réseau de provinces, vices-provinces, custodies et délégations. L’animation de ce réseau est du devoir du Ministre général aidé de dix conseillers (définiteurs généraux).  

Le Ministre général et ses conseillers sont élus durant le Chapitre général, célébré tous les six ans. Celui-ci rassemble les Ministres provinciaux de toutes les provinces, et vices-provinces ainsi qu’un certain nombre de délégués pour ce qui est des provinces très nombreuses et des custodies.

En plus d’élire le Ministre général et ses conseillers qui doivent être choisis en chacune des grandes régions de l’Ordre, le Chapitre général voit à traiter de tous les problèmes de l’Ordre et à mettre à jour notre législation afin de répondre adéquatement aux besoins de l’Église et au développement de la société.  

Durant les six ans que dure son mandat, le Ministre général s’emploie à visiter toutes les circonscriptions de l’Ordre et, pour autant que faire se peut, tous les frères. Ses conseillers visiteront plus fréquemment la région qui leur est confiée et pour laquelle ils ont reçu une responsabilité particulière. Leur souci constant sera celui d’encourager le développement local et la diversité, préservant toutefois la cohésion et l’unité. Ils devront aussi avoir une attention particulière à tous les besoins tant en personnel qu’en ressources matérielles pour lesquels ils pourraient recourir à la solidarité de l’Ordre.  

Dans le but de faire le point sur quelques questions primordiales dans la vie de l’Ordre, le Ministre général réunit quelques fois des représentants de toutes les régions de l’Ordre pour un Conseil général ponctuel élargi que nous appelons Conseil Plénier de l’Ordre (CPO). Les CPO célébrés jusqu’à présent ont traité de sujets tels la prière, les missions, la formation, notre présence prophétique dans le monde et la pauvreté évangélique vécue en fraternité. En 2004, le septième CPO a traité de « notre vie fraternelle en minorité ».

Être frères est l’expression fondamentale de l’appartenance à l’Ordre. Néanmoins, nous sommes une famille extrêmement diversifiée tout en étant unie et teintée de nombreuses cultures différentes, de situations politiques, économiques et sociales reflétant une grande part de la richesse humaine à laquelle, étant présents en tant de lieux, nous appartenons. Tous, nous partageons la tradition franciscaine comme histoire commune et intime; nous sommes unis par d’antiques institutions que nous adaptons selon les besoins de notre développement; et puis nous avons choisi de vivre « selon la forme du saint Évangile », de servir le Seigneur et nos frères en étant solidaires et de façon pacifique. Dans la prière et dans le partage quotidien de nos fraternités locales existe une place pour nos frères que proviennent d’ailleurs dans le monde afin qu’ils viennent à nous facilement et se sentent vraiment parmi  leurs frères.

 

Dernière modification le mercredi, 06 novembre 2013 16:50