Les frères présents en réponse au tremblement de terre
- Publié dans Autres nouvelles
Mercredi 24 août 2016, 3 h 36 : la terre tremble dans presque tout le centre de l’Italie. La population qui dormait par une chaude nuit d’été se réveille en sursaut. Leurs yeux s’ouvrent sur l’effroyable dévastation. Pour eux, c’est une douleur telle qu’un tremblement de terre peut en provoquer en divers pays. En imprimant ces lignes, la presse fait état de plus de 300 morts et d’un nombre encore non précisé de blessés.
Le mardi 6 septembre, frère Martin Torres, gardien de la fraternité de la Curie générale et frère Raffaele Della Torre, Conseiller général, se sont rendus à Amatrice visiter nos frères qui dès le début de cette tragédie ont été présents avec les gens dans le village de tentes et dans les rues. Quelques jours tard, le 10 septembre, le Ministre général, frère Mauro Jöhri, frère Štefan Kožuh, Vicaire général, et frère Paweł Teperski, responsable du bureau des communications de la Curie générale, ont fait le même voyage.
Les frères partis de Rome ont été accueillis à Léonisse, ville natale de saint Joseph se trouvant à 40 kilomètres d’Amatrice et d’Accumoli, dans la province de Rieti. Ces deux villes sont les plus ravagées par le séisme. Le frère Orazio Renzetti, gardien et coordonnateur de notre présence auprès des sinistrés, a présenté le ministère des frères auprès des gens affectés par le tremblement de terre.
Dans les phrases qui suivent, il n’y a pas d’emphase qui, en de tels cas, pourrait être offensante pour les gens dans la douleur. Je ne raconte que ce que j’ai vu et entendu. Je présente une synthèse du témoignage de nos frères, en particulier ce qu’ils ont dit durant leur rencontre avec le Ministre général.
Nos frères de Léonisse, les post-novices et les étudiants de Viterbe se sont rapidement mis à disposition pour aider et répondre aux nombreux besoins des gens. L’évêque du diocèse de Rieti dont font partie les communes les plus touchées par le tremblement de terre a demandé expressément la présence des capucins au Ministre provincial de Rome, le frère Gianfranco Palmisani.
Voici comment la présence de nos frères s’est concrétisée : ils ont écouté la douleur, la colère, la rébellion des gens. Quelques-uns accompagnaient des survivants lors du moment déchirant de la reconnaissance des victimes : corps défigurés, parfois identifiables seulement par une montre, la couleur du pyjama, du jouet qu’un enfant avait avec lui en s’endormant. Ils sont entrés dans les églises à moitié en ruines et dangereuses afin de récupérer les hosties consacrées. Il leur a été demandé de prendre en charge des temps de prière que des bénévoles provenant de toute l’Italie désiraient afin de les motiver et soutenir leur travail. Et puis ils étaient là aussi afin de simplement accompagner les ainés ou jouer avec les enfants.
J’ai vu nos frères avec les yeux clairs se tenir avec les gens, discrètement, dans un respectueux et accueillant silence. J’ai perçu leur désir de dire que parmi ces décombres, dans la profonde douleur des gens dont plusieurs ont tout perdu, Dieu est présent. En même temps, ils accueillaient et accompagnaient la fatigue et la révolte de ceux qui ne le voient plus à leur côté.
Le Ministre général a rencontré l’évêque de Rieti, Mgr Domenico Pompili, avant de monter à Amatrice. Ce dernier lui a exprimé toute sa gratitude pour la présence et le travail des frères dans les zones sinistrées.
Que notre gratitude et notre prière soutiennent le travail de nos frères.